Enfin, à peu de frais, jusqu'à ce que je vois bouger des trucs au dessus de la foule. Il nous a suffit d'avancer de quelques mètres pour que mon pressentiment se confirme : des ballons à l'hélium s'érigeaient fièrement à la vue des tous les gamins qui passaient dans le coin, entrainant dans leur sillage le cri aiguë et lancinant : "Je veux un ballon...".
Ni une ni deux, j'évite le piège en entrainant ma Rose et mes deux chardons dans une autre rue, où nous tombons nez à nez avec... Attention suspense... le PERE NOEL ! Bien qu'il n'ait emporté avec lui ni ses rennes ni son traineau, les chardons l'ont immédiatement reconnu, et l'ont accueilli avec un grand : "Bonjour Père Noël !"La légende vivante leur a refilé deux bonbons et le petit l'a gratifié d'un "T'es Zentil, Pè Noël !", en le regardant avec des yeux émerveillés.
Un moment sympa, mais alors que nous poursuivions notre ballade entre les vendeurs de couteaux, de casseroles, d'épices, de jouets en bois, de bonbons, de chiens en peluche qui bougent tout seul, de déboucheurs à évier, de fromages, de saucissons, .... (et oui, à la Fête de Saint-Nicolas, vous pouvez trouver de tout et surtout de ce dont vous n'avez pas besoin); alors que nous poursuivions notre route, disais-je, j'entends sortir de la bouche de l'ainée : "Je veux un ballon...". En me tournant dans la bonne direction, je tombe nez à nez avec un marchant qui n'avait rien trouvé de mieux que se déplacer au milieu de la foule avec son fourbi : impossible de l'éviter, j'étais cuit.
J'ai donc tendu 12 euros au vendeur, assortis d'un sourire beau joueur, pour offrir un ballon à chacun des chardons.
Mais après réflexion, ça en valait la peine. Parce qu'une fois qu'on les avait, ces ballons, on s'est baladé avec dans tout le centre ville, et ça a été un vrai plaisir d'entendre dans notre sillage : "Je veux un ballon comme les deux enfants !"
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